Mais pourquoi souhaite-t-on être amis d’Hurtebise ?
Parce que quelque chose nous attire dans ce monastère, quelque
chose qui nous fait du bien, qui nous fait grandir, qui nous fait progresser
sur notre chemin…
Peut-être quelque chose qui nous aide dans l’approfondissement
de notre foi, qui nous fait mieux percevoir les appels de Dieu sur notre route…
La nature, le calme, les rencontres, le silence, la prière, la
présence de la communauté monastique, tout cela y contribue.
Mais Saint Benoît ? Et sa Règle, qui est comme la boussole d’une
communauté bénédictine ? En quoi cela concerne-t-il les Amis du monastère ?
Doivent-ils s’y référer eux aussi ?
Les Amis ne « doivent » en rien s’engager en quoi
que ce soit : une amitié est gratuite !
Libre bien sûr à chacun de s’inspirer de sa propre spiritualité
tout en se liant d’amitié avec Hurtebise !
Il est pourtant fréquent que ceux qui passent au monastère s’interrogent
sur la personnalité de Benoît. Alors, pour eux, allons quelque peu à sa
rencontre.
La biographie de Benoît est peu étoffée. Lui-même a peu
écrit – à part sa Règle bien sûr – et ses contemporains n’ont pas cru bon de
nous laisser des documents qui auraient pu devenir des sources historiques :
auraient-ils pu deviner que Benoît deviendrait le père du monachisme d’Occident
et… le patron de l’Europe !
Nous savons que Benoît a vécu dans une période à cheval sur
les 5e et 6e siècles, mais les dates de sa naissance et
même de sa mort sont assez obscures. Il est né à Norcia, un bourg d’Ombrie,
dans une famille noble et chrétienne. Il semble qu’adolescent, il ait été
étudié à Rome, accueilli chez un membre de sa famille relativement aisé. Dans l’église
St Benoît du Trastevere, on peut se recueillir dans une petite cellule qui
aurait été sa chambre d’étudiant. Si ce lieu est évocateur, rien ne dit qu’il
soit historique.
Saint Grégoire le Grand, qui raconte, de façon très imagée,
des épisodes de la vie de Benoît, nous dit qu’il quitta Rome et son agitation «savamment ignorant et sagement inculte ».
Il se rend alors à Subiaco et choisit d’y vivre en ermite. La réputation de sa
sainteté se propage déjà et les moines de l’abbaye de Vicovaro viennent le
supplier d’être leur abbé. Après bien des résistances, Benoît finit par
accepter, mais, comme il l’avait craint, ses exigences ne conviennent pas à ces
moines qui tentent même de l’empoisonner. Benoît renonce alors à sa charge d’abbé
et revient à sa grotte/ermitage.
C’est donc dans la solitude, le silence, le cœur à cœur avec
son Dieu, que se mûrit la personnalité de Benoît et que se prépare l’œuvre qu’il
va nous laisser.
Ainsi, quand nous venons au monastère et que nous en goûtons
la paix, l’environnement propice au recueillement, nous partageons bien un des
secrets de Benoît…
Il y en a bien d’autres… et ce sera pour un prochain article…
Rosy
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