Au terme de notre réunion à Assise nous sommes allées à Rome,
où nous étions invitées à participer au Congrès des abbés bénédictins.
Cela nous a valu une audience privée avec le pape. Environ 250
moines et notre vingtaine de sœurs. Je vous partage juste une phrase de son
allocution (vous pouvez trouver son entièreté sur le site du Vatican) : à cette époque et dans cette Église appelée
à viser toujours plus à l’essentiel, les moines et les moniales conservent par
vocation un don particulier et une responsabilité spéciale : celle de garder
vivantes les oasis de l’esprit, où pasteurs et fidèles peuvent puiser aux
sources de la divine miséricorde.
Il me semble que cette responsabilité à viser toujours plus
l’essentiel, cette vocation de faire du monastère un tel oasis, vous la
partagez avec nous.
A la différence des réunions précédentes auxquelles j’avais
participé, le pape, après sa courte allocution a voulu saluer tous les
participants un à un. Cela nous a vraiment touchés. Il avait une qualité de
présence, d’attention, une simplicité de communion tout à la fois. Il a pris le
temps pour chacun, sans la moindre impatience, un temps bref, vous pouvez
imaginer vu le nombre. Mais un temps de véritable présence, où on en dit autant
par l’échange de regard, que par de long discours. Je l’ai remercié pour sa
manière forte de nous secouer, de nous provoquer encore et toujours à vivre
l’évangile. Je lui ai demandé de continuer à nous interpeller ainsi. Il m’a
répondu, oui, mais, prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi.
J’ai reçu cette rencontre comme une grâce, et comme un appel,
non pour moi seule, mais pour toute ma communauté, pour tous les amis d’Hurtebise.
Je vous confie cet appel à la prière. Et ce regard profond posé sur chacun de
vous.
Soeur
Thérèse-Marie
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