Tout au long de ces journées, il a beaucoup été question de
« formation », que ce soit en atelier, en conférence, ou dans des
conversations occasionnelles.
On insiste de plus en plus sur le fait qu’en vie monastique, -
et j’élargis volontiers en vie chrétienne - la formation n’est pas l’affaire
d’un temps initial, le noviciat, les premiers vœux… mais l’affaire de tout une
vie. Benoît appelle le monastère, une école du service du Seigneur. Qui y
demeure est donc à l’école à perpétuité.
En utilisant le terme formation, Mère Araceli (une prieure des
Philippines que certains d’entre vous ont rencontrée ici en janvier 2015)
insistait sur le fait que la formation, n’est pas seulement un enseignement ou
un apprentissage, c’est un processus de transformation personnelle mis en route
à l’aube de notre vie, et qui ne s’arrêtera qu’à notre mort.
Avons-nous conscience de cela ? Sommes-nous vigilants à
user de toute occasion, de toute expérience de vie comme d’un tremplin pour
accroître l’humanité en nous, pour nous laisser transformer par l’Esprit,
modeler par lui, pour devenir toujours davantage nous-même ? En vie
monastique, il s’agit de croître par la foi, l’espérance et la charité, par les
chemins de l’Évangile, par une quête inlassable de Dieu, qui nous mène à une
vie toujours plus unie au Christ. Une vie toujours plus vivante en lui, par lui
et pour lui. Cela n’est pas réservé aux seuls moines, c’est une invitation bien
plus large, qui je pense peut vous rejoindre tous et chacun !
Soeur Thérèse-Marie