Le chantier de l’église est bien lancé, il entre dans la phase
des « plus que »… phase qui
demande du suivi, de l’investissement laborieux, mais qui ne demande plus trop
de réflexion assidue… alors nous pouvons commencer à penser à un autre
chantier, plus important encore
Je vous propose en ce temps de carême, de mettre en chantier
nos cœurs. Pas le chœur, mais bien nos cœurs, nos cœurs personnels et notre
cœur communautaire. C’est l’année de la miséricorde, il y a le mot cœur dans la
racine de miséricorde. Je vous propose de fixer comme objectif de ce carême d’œuvrer pour recevoir un cœur
plein de tendresse, de compassion, un cœur aimant. Si l’église renouvelée nous
invite à faire toujours davantage communauté, rassemblée par le Seigneur, que
tout notre quotidien soit lui aussi porteur de cette réalisation.
Nous avons mis en chantier notre église, et j’étais frappée au
long de la réflexion et de la mise en œuvre, par le fait que nous ne faisions
pas tant du neuf, que de la mise au jour. Nous ne faisions qu’un polissage
supplémentaire de cette église qui nous a été léguée par nos fondatrices, par
nos aînées. Comme lorsqu’un artisan sculpte une statue. Il commence par
dégrossir la pierre, ou le bois, la matière première, et peu à peu en dégage la
forme, puis au départ de cette forme, il affine, à petits coups de ciseaux ou
de burin, et de temps en temps, il remet son œuvre en chantier, retrace un
trait, …
C’est une belle parabole. En effet, nos cœurs sont encore
davantage que l’église, temples du Seigneur. Tous au plus profond de nous, nous
sommes habités par la divine présence. Tous nous avons été créés beaux, bons,
aimés, aimables. Nous avons été créées par
Dieu, à son image et à sa ressemblance, et puis le péché a terni son œuvre.
Mais, nous demeurons temples
de Dieu, et la splendeur de notre cœur, est bel et bien là, même s’il faut
travailler pour la mettre au jour, la laisser s’épanouir, resplendir. Non point
par orgueil, non point par volonté d’être reconnu, par désir d’éblouir, mais
simplement pour répondre à l’appel qui nous est lancé : appel à être,
appel à vivre, appel à aimer. Dieu souhaite remettre en chantier nos cœurs, pour
les libérer, les rendre à leur beauté originelle.
Voilà bien le sens du carême.
Passons de l’aménagement du sanctuaire extérieur, à l’aménagement du sanctuaire intérieur.
Voilà bien le sens du carême.
Passons de l’aménagement du sanctuaire extérieur, à l’aménagement du sanctuaire intérieur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire