A la
demande de la COREB (conférence des religieuses et religieux en Belgique) et de
l’URV (organisme néerlandophone pendant), dans le cadre de l’année de la vie
consacrée, ce week-end, les communautés religieuses de Belgique sont invitées à
ouvrir un brin leur porte, à offrir un moment de rencontre à qui voudrait
découvrir un peu la vie consacrée aujourd’hui.
C’est ainsi que la communauté d’Hurtebise avec
quelques amis se tient prête à accueillir ce dimanche après-midi qui voudrait
découvrir la vie monastique.
La prière de None, un montage
diaporama, une petite visite de l’église du monastère, d’un ermitage, de l’atelier
d’icônes, le partage du goûter, la prière de Vêpres, un temps d'adoration,... autant d’occasions qui sont offertes pour une
rencontre, un partage.
Aussi pour vous, amis d’Hurtebise, pourquoi ne pas
partager un brin quelques éléments de la visite de l’église du monastère ?
Certains d’entre vous la connaissent bien, d’autres moins.
Alors en route pour un petit tour.
Tout d’abord, rappelons que la présence monastique à Saint-Hubert est attestée depuis le VIII°s. jusque fin du XVIII°s., en 1792 exactement lorsque la communauté des moines est dispersée. Cette présence monastique sera restaurée par une communauté bénédictine féminine en 1938, communauté qui oscille entre 15 et 20 membres. Il n’y a donc aucun lien de continuité entre la communauté des moines et cette petite communauté de moniales d’Hurtebise. Mais de savoir notre monastère implanté dans une terre porteuse d’une longue histoire bénédictine est source d’encouragement.
Avant l’arrivée des sœurs en 1938, la
propriété comprenait quelques bâtiments : une petite ferme et sa grange
qui sera transformée en chapelle, un habitat, un pavillon de chasse… dès 1937
des travaux ont été entrepris pour transformer l’espace en monastère.
Le bâtiment de façade a été construit par l’architecte Noirhomme, en style néo-roman, avec
arcs en plein cintre et pierres du pays (la coloration rouge du grès indique la
présence de fer dans le sous-sol. Les pierres sont tirées d’une carrière située à
quelques centaines de mètres du monastère).
L’intérieur de la Chapelle est très dépouillé et serein laissant un bel espace libre, aéré et
clair dans le sanctuaire et elle est dotée d'une excellente acoustique. Notre église n’a rien d’une
cathédrale, et n’est pas portée par une longue histoire. Mais son architecture parle. Le dépouillement nous invite à venir le cœur simple, à nous laisser unifier dans la prière et la communion fraternelle. L'espace libre nous dit quelque chose de la relation
entre humains et de la relation entre l’humanité et Dieu. Au centre de la
communauté, il n’y a pas la communauté, il y a un espace d’accueil pour
l’autre. Et quand vous regardez l’agencement de cet espace, Dieu lui-même ne se
tient pas au centre. Il est partenaire, pour nous inviter à être toujours plus
accueil. Dans ce lieu, nous sommes d’abord accueillies, et nous devenons à
notre tour accueillantes. Il y a symboliquement place pour l’ensemble de
l’humanité, pour notre planète. Si dans la disposition des sièges, les sœurs
sont regroupées en communauté, pour une question chant, mais aussi parce que, c’est
en tant que communauté, partie du peuple de Dieu que nous allons à Dieu, vous
observez qu’il n’y a pas de distance entre la communauté et les personnes qui
souhaitent se joindre à la liturgie. C’est une image de la réalité à laquelle
nous sommes appelés tous et toutes : former ensemble un seul peuple, une
seule assemblée célébrante.
Ainsi le bâtiment appelé église reflète quelque chose de ce qu’est l’Église avec un grand E, peuple de Dieu, largement ouvert, décentré de soi…
Sr Thérèse-Marie
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