Retrouvons-nous souvent le mot « ami » dans la bouche
de Jésus ?
Oui, mais dans tes tonalités très différentes.
D’abord simplement dans des paraboles, où il s’agit plutôt d’une
façon de parler, de désigner son interlocuteur ; ainsi de l’ouvrier de la première heure : (Mt 20,13) «Mon ami, je ne te cause aucun
tort ». Ou encore de l’invité sans tenue adéquate : (Mt 22,12) «Mon ami,
comment es-tu entré ici sans costume de fête ?»
C’est aussi une façon dont Jésus s’adresse à certains de ceux
qu’il rencontre. Et nous sentons déjà une toute autre résonance autour de ce mot.
Ainsi appelle-t-il celui dont il refuse la demande : (Lc 12,14) « Mon ami,
qui m'a établi pour juger vos affaires ? » ; il désigne ainsi celui
auquel il remet les péchés… (Lc 5,20) « Mon ami, tes péchés te sont
pardonnés. » ; et surtout c’est ainsi qu’il parle à Judas au moment
de son arrestation : (Mt 26,50) « Mon ami, ce que tu es venu
faire, fais-le vite. »
Parfois cependant, nous sentons que nous sommes en présence d’une
qualité d’amitié toute différente encore, c’est le cas lorsqu’il s’agit de
Lazare : (Jn 11,3) « Seigneur, ton ami est malade. »
et au v. 11, dans la bouche de Jésus « Notre ami Lazare s'est
endormi. »
Tout culmine bien sûr dans ces trois merveilleux versets au
chapitre 15 de Jean, là où Jésus va longuement dévoiler son cœur dans les
confidences du dernier soir.
v. 13 « Le plus grand amour, c'est de donner sa vie
pour ses amis. »
v. 14 « Vous êtes mes amis si vous
faites ce que je vous commande. »
Il nous
faudrait relire tout le chapitre si pas tout le discours pour mieux percevoir
ces paroles, leurs liens avec le don, le service, l’amour mutuel.
v . 15 « Je vous appelle amis, parce que
je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père » Nous
retrouvons ainsi ce Dieu qui aime parler avec ses amis… « Je vous ai dit
cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. »
(v.11)
Rosy
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